Victor Sosnora (1936-2019)
Quinze poèmes
Bilingue,
traductions de Christian Mouze.
alidades 1997,
collection Petite Bibliohèque Russe,
12,5 x 21 cm,
cahier de 32 pages, 4,80 ,
ISBN 978-2-906266-20-9
Attentive et visuelle, telle
est la poésie de Victor Sosnora : dans un va-et-vient entre les
choses du monde et lécrivain dont la présence
simpose en une sorte de résonnance discrète et
méditative. Partant de la perception du frémissement propre au
réel, lécriture se développe en spirale et nous convie
à entrer dans le mouvant détail des choses du monde et de leur
musique. Victor Sosnora conduit son lecteur au plus près de ce
quil entend et voit.
Victor Sosnora est né en
1936 en Crimée. Ouvrier métallurgiste, il publie son premier
recueil en 1962. Avec les nouveaux poètes de Léningrad
(Brodski, Kouchner, Rein...), il a été lun des artisans du
dégel littéraire des années soixante. Les poèmes présentés
dans ce cahier sont tirés de Retour à la mer, publié
à Léningrad en 1989.
Extrait :
Je me suis gardé une
dernière balle.
Je ne les ai pas tirées toutes. Et cette
Balle enveloppée dargent est mon métal,
Mon talent, mon enfant.
Plus il
avance, plus malade est ce temps
De notre génération. Ne pleure pas ma balle
Dargent, tu nes pas mon ami
Ni mon parent.
Ce sera
très simple. Un coup de bec
Près des cils, ooh! visions!
Et ma non-peur, mon non-délire, ma non-vie
Ne vous tourmenteront plus sans raison.