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Gianni D'Elia

Basse saison / Bassa Stagione

Poèmes traduits de l'italien par Filomène Giglio et Franck Merger
Postface de Luigi Sanchi
Édition bilingue


alidades 20
21, 12,5 x 21 cm, 60 pages, 6,50 €, ISBN 978-2-919376-85-8

Bien connu en Italie pour la machine à écrire «Lettera 32» et le vélo, véritables marques de fabrique, Gianni D’Elia, né en 1953, représente une génération de poètes en rupture avec le dogme avant-gardiste de rigueur depuis les années 1960 dans la littérature de la Péninsule. Renouant avec la métrique et l’unissant à une syntaxe agile, l’expression souvent ambiguë qu’il privilégie donne forme à un intérêt renouvelé tant pour «la matière» – en particulier la vie quotidienne et les paysages marins de Pesaro, sa ville natale – que pour «l’histoire», en premier lieu l’expérience fondamentale de la contestation politique des années 1970, dont il s’éloigne pour épouser pleinement une activité littéraire mâtinée cependant d’impegno civile.
Le recueil que nous présentons, établi en relation étroite avec l‘auteur, constitue un parcours à travers l‘œuvre entier de Gianni D‘Elia. C‘est aussi le regard porté par le poète sur les évènements clé de son existence et de son temps. Lucidité teintée de nostalgie autant que d‘une petite dose d‘ironie.

Extrait :


Ils s’indignent, aux discours de paix, ils chassent
les civils de l’avenue Ceccarini; ils aboient,
comme autant de Berlusconi, braises

de ce temps-là, brûlant d’un feu vif;
la basse saison, qui semblait basse,
encore n’était pas basse, Ground Zero;

on peut brûler en se promenant…
Et soudain le soir se fait nuit noire;
en haïssant on passe le temps sur la Riviera…

September war, c’est le refrain de l’époque…
Oui, cher Luigi Sanchi, nous sommes bien peu
nombreux contre les trop nombreux…


À noter : la revue Phœnix (n° 38, hiver 2022) consacre un important dossier à Gianni D'Elia.

 

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