éditions alidades



logo






À VOIR

alain saey
albertine

 

 

 

Guido Mazzoni

Grammaire

Poèmes traduits de l'italien par Benoît Gréan.

alidades, collection ’Bilingues’,
12,5 x 21 cm, 40 pages, cahier, 5,70 €, ISBN 978-2-919376-61-2

 

Les poèmes de Guido Mazzoni, en vers, en prose, décrivent façons de penser et manières d’être de la classe moyenne occidentale qui s’est formée dans l’après-guerre, celle pour qui passer de la campagne aux banlieues des grandes villes a constitué une promotion; ils baignent dans une réalité froide et cruelle, où règnent le confort et l’indifférence. D’une écriture précise et sans effets, du degré zéro de l’émotion, de la simplicité des mots courants, émerge un point de vue radiographique d’une lucidité dérangeante, qui invite à une interrogation ontologique sur les plans de perception de l’être humain.

Guido Mazzoni, né à Florence en 1967, vit à Rome et enseigne à l’université de Sienne. Cofondateur du site Le parole e le cose, il collabore aux journaux La Repubblica et Il Manifesto. Il a publié La scomparsa del respiro dopo la caduta (in Poesia contemporanea. Terzo quaderno italiano, sous la direction de Franco Buffoni, Guerini, 1992), I mondi (Donzelli, 2010) et La pura superficie (Donzelli, 2017, prix Elio Pagliarani 2018, prix Napoli 2018), ainsi que les essais Forma e solitudine (Marcos y Marcos, 2002), Sulla poesia moderna (il Mulino, 2005 / Sur la poésie moderne, Classiques Garnier, 2014), Teoria del romanzo (il Mulino, 2011), I destini generali (Laterza, 2015).

 

extrait :


La disparition du souffle après la chute


Comme s’il n’y avait pas ces débris autour de moi et que je ne ressentais pas,
dans le choc du corps, une sorte de stupeur. Et observer
le même paysage se contracter, en trouver un nouveau,
tenant les fragments à leur place, ôtant le grondement
qui suit l’impact, le bris de la selle
et la disparition du souffle après la chute.
Et repenser à l’odeur d’asphalte,
à l’azur parmi les couleurs, c’est en juillet, j’ai
le dos à terre et les yeux vers le haut
car maintenant je me vois. On m’enfoncera
des sondes, un cathéter à mon réveil.


 

 

 


accueil / haut de la page