Faraj Bayraqdar
Je ne l'aime
pas en deuil
poèmes traduits
de l'arabe (Syrie) par Claude Krul
alidades 2006,
collection Création,
12,5 x 21 cm, 44 pages, cahier, 5,00 .
ISBN 978-2-906266-67-4
Faraj Bayraqdar est né en
1951 dans le village de Têr Mâla près de Homs en Syrie.
Journaliste et poète, il est arrêté une première fois en
1978 : la revue littéraire dans laquelle il publie de
jeunes poètes et écrivains affiche une liberté de ton qui ne
peut convenir au régime. Dans les années qui suivent il
sengage plus avant dans le militantisme, au sein dun
parti dopposition interdit. Arrêté de nouveau en 1987, il
est torturé sauvagement pendant toute une année puis
transféré à la prison militaire de Palmyre où il survit cinq
années dans un isolement et dénuement complets. Il est ensuite
transféré dans une prison voisine de Damas ; les
conditions sont moins dures ; on lautorise à lire, à
écrire. Il ne sera relâché quaprès quinze ans de
détention, suite à une campagne internationale menée notamment
par Amnesty et le PEN Club international. De son aveu même, la
poésie lui a permis de « rester un être humain »,
de na pas « devenir néant ». Participant à un
débat à Genève dans le cadre du Festival International du Film
sur les Droits Humains, il affirmait que « la liberté qui
est en nous est plus forte que les prisons ». Cette
liberté trouve selon lui son effectivité dans cette force
quelle insuffle à lactivité créatrice ;
lécriture sans doute nabolit ni les murs ni les
barreaux, non plus quelle ne met fin aux tortures et
vexations, mais elle offre cette possibilité de ne pas tomber
sous eux. Elle offre aussi cette possibilité de les dénoncer,
donc dagir.
Faraj Bayraqdar poursuit,
en Syrie et à l'étranger, son activité littéraire tout autant
quil mène un combat pour la libération des prisonniers
politiques enfermés dans les prisons syriennes.
à lire : Ni
vivant, ni mort, traduction de Abdellatif Laâbi, Al Dante
1998.
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