meta name="Keywords"content="clifton harry" Harry Clifton chez Alidades

éditions alidades



logo






À VOIR

alain saey
albertine

 
 
 


Harry Clifton


L'Observatoire des Oiseaux / The Bird-Haunt

Poèmes traduits de l'anglais (Irlande) par Michèle Duclos, Magdelaine Gibson,
Françoise Loppenthien et Sylvaine Marandon

alidades 2013, collection ’Irlande 21 ’,
12,5 x 22,5 cm, cahier de 48 pages, 5,70 €.
ISBN 978-2-919376-22-3

Les poèmes récents de Harry Clifton reviennent à un passé de voyages et de séjours à l’étranger, notamment en France. S’y rencontrent un grand talent d’évocation et une acuité d’observation étonnante servis par un lyrisme dense et retenu porteur d’une sourde tension autant que parfois d’une certaine ironie.

"Harry Clifton a le don de l'observation vue du ciel. Comme les oiseaux, il est aussi doué pour le chant et le cri qu'habile à dessiner des cercles dans un brouillard scintillant." Pascale Petit, CCP, n° 27.

Né à Dublin en 1952, Harry Clifton a suivi les cours de Blackrock Collège puis de University College à Dublin. Il a vécu en Afrique, en Europe, en Asie (Thaïlande) et aux États-Unis avant de revenir en Irlande en 2004. Il se voit décerner en 1981 le Prix Patrick Kavanagh et en 2008 l’Irish Times Poetry Now pour son recueil Secular Eden. Il est aujourd’hui titulaire d’une chaire de poésie à University College à Dublin.

 

«Très bientôt, ils vont venir à moi,
Les oiseaux, alors que je suis tapi là
Dans un affût de bois, au bord du Lough Neagh,
Solitaire, transi, mais jamais seul.
Toutes les âmes vont venir à moi,

Leurs noms de naguère changés
En Mallard, Poule d’Eau, Mandarin, Bécard,
Qui se bagarrent dans les roseaux
Ou battent des ailes sur l’eau
Pour un envol absolu.

La moitié du monde a gagné le sud,
C’est l’hiver… Isolé volontaire,
Immortel, dernier des ermites primitifs d’Irlande,
Je lève le couvercle comme une écritoire
Et la lumière entre à flot,

Scriptorium géant,
Ciel et eau. Antrim à l’est.
Son récif de lumières. Le bref-long-bref
D’un banc de corégones à l’horizon lointain,
Et les avions, leurs trajectoires,

Clignotant sans fin à l’approche, au départ,
De l’aéroport d’Aldergrove.
D’ici une heure il fera nuit,
Et arctique. Novembre –
Le mois des longs suroîts»

(Extrait du poème L’Observatoire des Oiseaux)

 


accueil / haut de la page