Emily Dickinson
Renchérir sur minuit
bilingue, 26 poèmes traduits par
Odile des Fontenelles
alidades, 1997, 12,5 x 21 cm, 36
pages, 4,80 €, ISBN 978-2-906266-19-3
Emily Dickinson est prise entre
deux dates : 1830 - 1886, et son expérience de la perte : celle
de l'amour d'abord, dont par rebellion essentielle elle fait un
absolu. En 1962, lâchée par l'homme qu'elle aimait, dont
l'identité n'est pas clairement établie, elle se cloître
définitivement dans son bourg natal d'Amherst et
"renchérit sur minuit". A tenter Dieu, qui on le sait
est Amour, pour retrouver le Tout par la passion du Rien ou sa
rage, elle se dévore elle-même dans une mystique peu orthodoxe
mais à l'origine d'une oeuvre dont la fulgurance sera posthume :
1775 poèmes dans l'édition Johnson de 1955, sorte de journal
où entre les éclats adamantins de son dialogue avec le néant,
elle entrelace une fresque où fleurs, abeilles, papillons et
couchers de soleil sont à peine moins inquiétants...
Extrait :
Je
n'ai personne à qui parler que toi
Alors si Tu manques personne.
Petit lien
Il ne reliait que Deux et il ne les a pas retenus
Puisque ton Visage aimé a débordé
Quelque part Hors mes Frontières
Si c'était le contraire et Moi
Si c'était Moi qui avait reflué de Toi
Sur quelque Rivage muet
Ne chercherais-Tu pas ainsi rien que pour dire
Que je peux poursuivre le Dialogue
Jusqu'à emporter nos lèvres en un tourbillon
Ainsi T'engloutir
accueil / haut de la page