éditions alidades



logo






À VOIR
alain saey
albertine

 

 

Michael Krüger

Mes villes d'Europe / Mein Europa

Poèmes traduits de l'allemand par Joël Vincent
Édition bilingue


alidades 20
21, 12,5 x 21 cm, 48 pages, 6,00 €, ISBN 978-2-919376-83-4

Michael Krüger est né en 1943 à Wittgendorf (Saxe-Anhalt). Il vit actuellement à Munich et préside l’Académie bavaroise des Beaux-Arts. Il a auparavant dirigé les éditions Hanser ainsi que la revue Akzente. Il a publié de nombreux recueils de poèmes pour lesquels il a reçu plusieurs prix dont le prix Peter Huchel, le prix Ernst Meister et en 2010 le prix Joseph Breitbach.
Il est connu aussi pour ses nouvelles et ses romans, dont le dernier, L’homme qui embrassait les arbres, est paru en France en 2017 aux éditions du Seuil.
«Je fais partie des hommes qui, dans des villes étrangères, aiment par-dessus tout faire une promenade au petit matin. Il y fait bien clair, la ville se frotte les yeux pour se réveiller et s’étire… On peut traverser la rue, même au rouge….
Les poèmes que vous pouvez lire, je les ai tous écrits dans mon carnet de voyage, de fin 2017 jusqu’au début 2019.
C’est qu’en effet dans cette période (répartie sur 6 saisons successives) j’ai beaucoup voyagé.
Il était bien entendu que je ne voulais pas écrire un livre sur l’Europe, mais seulement mon livre «d’Europe», une collection d’impressions, d’expériences, de choses vécues et de pensées, aussi subjectives ou insolites que possible. Et même ne transparaissait entre les lignes qu’un lointain écho de mon amour pour les paysages et les villes européennes. En tout cas, c’était censé justifier le titre Mon Europe, quelque peu pompeux.»

Ce recueil réunit 25 de ces «impressions» dont parle Michael Krüger, éprouvées et notées en diverses villes d’Europe, au gré des déplacements de l’auteur et des saisons.

Extrait :

 

BAR AU PIED DE L’ETNA

Quand les hirondelles en septembre
s’apprêtaient à partir
et qu’avec l’hiver s’amorçaient
adieux et ruptures,
la vieille femme disait au bar «Mama Etna»
que nous, les moutons noirs du village,
il nous faudrait balayer avec la langue
la poussière du sol.
Morgue et fainéantise,
à cela s’ajoutaient les morceaux noirs de lave,
qui tombaient jusque dans la fontaine
directement là devant la maison.
Mais nous connaissions les noms
des chèvres et de toutes les herbes,
qui nous préservaient de l’arthrite,
jusqu’au retour des hirondelles.

 

accueil / haut de la page