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Germano Zullo & Albertine

• La falaise au zénith

• Streghe et lacrima christi

• Procession / Processione

Il y a la souffrance et ses grandeurs - une tarentelle


Germano Zullo vit près de Genève et se consacre entièrement à l'écriture. Il a publié aux Éditions de l’Aire un recueil de nouvelles, L’inquiétant vide de la liberté, et aux Editions La Joie de Lire un récit autobiographique, Quelques années de moins que la lune, ainsi que, en collaboration avec Albertine, de nombreux albums destinés aux enfants, dont Le Génie de la boîte de raviolis ; Les Oiseaux ; Les Gratte-ciel ; Ligne 135 ; Mon tout petit ; Depuis que les monstres ; Le Livre bleu ; Pour demain et bien plus loin ; Tous les bateaux ne prennent pas la mer, et des contes érotiques (Albertine et les trois p’tites gourgandines ; Le salon de Madame Auguste ; Une belle paire de fesses ; Faim de corps) aux éditions Humus-Dumerchez à Lausanne. Toujours en collaboration avec Albertine, il a conçu et réalisé plusieurs films d'animation.


La falaise au zénith

alidades 1999, collection ’Création’,
12 x 21 cm, 28 pages, 4,50 €, ISBN 978-2-906266-38-4

Avec Germano Zullo, on entre, chose rare, dans une écriture sans complexes. Je veux dire par là que ce jeune écrivain ne “prend pas la pose”, cherchant comme tant d’autres à “faire poétique”, qui imitent les modèles en vogue et cherchent à bien prendre, au détriment de ce qu’ils auraient sûrement à dire, l’air du temps. Il y a dans cette écriture là de la santé, un vrai goût des mots et l’irrépressible envie de jouer avec, sans rechigner à prendre des risques, d’ailleurs pleinement assumés. Ce premier recueil constitue à mon sens un acte de sincérité, et c’est pourquoi les poèmes qu’il regroupe laissent comme une impression de joie ; cette jubilation que procurent les franches trouvailles du verbe. Un début en poésie, vraiment, qui laisse bien augurer des suites. (E. Malherbet, préface).

Extrait :

Au séminaire
il y avait
Pelli
qui devint artiste-inébranlable
De Maria
qui devint plombier-pare-avalanches
Mohaved
qui devint taxi-réfractaire
Sprüngli
qui devint professeur-frite
Labarthe
qui devint fromager-ovale
Deschamps
qui devint marin-dimanche
et je me souviens encore maintenant
d’Augustine
qui devint portrait-d’assassin.

La Falaise au Zénith (Le devenir après)


Streghe et lacrima Christi

alidades 2003, collection ’Création’,
12 x 21 cm, 36 pages, 4,80 €, ISBN 978-2-906266-53-7

L'extrême simplicité du trait, la nudité chaude de l'évocation, le refus farouche de toute forme d'emphase, la modestie de la parole, confèrent à cet ensemble une étonnante puissance d'évocation et d'émotion. Il y a là un retour aux choses mêmes, à la signification présente et non explicitée du geste le plus simple, d'une saveur, du spectacle coutumier se hissant de lui-même au grandiose et au mystère. Germano se permet la sincérité, sans chercher à brouiller les cartes d'un passé – d'une enfance – duquel émerge, en une sorte de douleur sereine, et comme du sein d'une illumination, la conscience doublée à la fois d'incompréhension et d'acceptation, de la mort, de la sexualité, du pays natal et de l'immigration.

Extrait :

Le miroir

Le Christ est acroché au dessus du lit.
Mais il est aussi ailleurs.
Ailleurs dans la maison.
La maison qui n'est rien.
Si rien.
Le Christ est aussi ailleurs dans le monde.
Partout dans le monde.
Tout comme le Diable.
Je prie devant l'armoire à glace.
Multiplication du Christ
du Diable
de la folie.



Procession

poème de Germano Zullo sur des dessins d'Albertine

alidades 2008, collection ’Création’,
12 x 21 cm, 32 pages, 5,00 €, ISBN 978-2-906266-81-0

Processione

designi di Albertine, poesia di Germano Zullo

alidades 2009, collection ’Création’,
12 x 21 cm, 32 pages, 5,00 €, ISBN 978-2-906266-87-2

Poème et dessins avancent au même rythme en une procession recueillie d'où sourd progressivement un air de fantaisie, où la prière au Dieu lointain et terrible se fait petit à petit prière au tout proche, à l'autre qui est là, peut-être qui marche avec moi, mais à coup sûr qui marche en mes pensées et désirs. C'est drôle et jamais bouffon, c'est profond aussi bien que rempli de tendresse.



Procession
Processione

Il y a la souffrance et ses grandeurs - une tarentelle

poème, alidades 2025, collection ’Création’,
12 x 21 cm, 36 pages,
6,00 €, ISBN 978-2-494935-09-9

Ce long poème reprend le motif de la tarentelle (danse traditionnelle du Sud de l'Italie, réputée guérir des morsures de la tarentule, mais plus certainement liée à des rites de possession et d'exorcisme, ou encore rite thérapeutique dans les cas de troubles psychiques). Il appartient ici à la parole d'assumer la gesticulation de la danse et de mettre hors du corps en délire les obsessions qui l'habitent et le menacent. L'écriture, à la manière de la musique et du chant propres à la tarentelle, joue de la scansion, de la répétition, de la violence des mots en prise avec une réalité où le vécu se mêle aux fantasmes et aux obsessions religieuses. Germano Zullo s'empare ici d'expériences qui l'ont profondément marqué dans son enfance dans la région de Naples.

Extrait :

Et la lumière c’est la vérité la vérité
La vérité que me donne à moi la Madone
Et il peut toujours courir le diable il ne m’attrapera pas
Oh! non il ne m’attrapera pas
Je suis rapide je suis comme l’air
La Madone me garde tout contre son sein
Protégée je suis protégée protégée
Tout contre son sein
Car je n’ai pas eu de mère pas eu de mère
Ah ce que j’endure ce que j’endure
Mes souffrances sont grandes sont si grandes
Et dans le creux de mon cœur au fond du creux
Il y a la souffrance et ses grandeurs
Oui
La souffrance et ses grandeurs


 

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